« MAMAAAN !! MAMAAANN !! aide-moi !!! » » Furent les derniers mots que tu prononças avant que ton beau-père, celui qui était censé te donner de l’amour ; te consoler ; t'aider à grandir ; t’encourager, t'assomme par-derrière pour faire taire tes cris et tes pleurs qui l'agaçaient. Tu étais en train de t'enfuir de la maison, parce que tu avais peur. Peur de lui, peur qu'il ne lève la main à nouveau sur toi. « Qu’avais-je fait » étaient les mots que tu te demandais à chaque fois. « Tu n’as rien fait mon ange » était ce que ta mère répondait. Elle-même avait peur de son mari. Peur de partir, peur de se retrouver seule à t'élever, sans arriver à trouver un emploi. Contrairement à toi, elle n'avait pas fait d'études puisqu'elle venait d'un milieu ou l'argent se faisait rare. Seulement, aujourd'hui, c'était différent. Au moment où tu te réveillas, tu te rendis compte que le décor avait changé. Ce n'était plus ta maison, mais bien une chambre d’hôpital. Lorsque tu tournas la tête pour voir le visage de ta mère, elle te chuchota à l'oreille ; « Tout va s'arranger, tu ne dois plus avoir peur, maman s'occupe de tout ... ». Dès ta sortie de l'hôpital, bagages en main, vous quittiez votre ville natale pour fuir. La ville n'était plus sûre, vous deviez partir pour tout effacer et recommencer à zéro.