Ma garde était terminé depuis plusieurs heures et j’en avais profité pour me rendre chez ma petite amie, enfin si je pouvais l’appeler comme cela, c’était plutôt comme on le dit si bien, une amitié amélioré. Allongé sur son canapé, uniquement recouvert d’une petite couverture, j’affichais un large sourire sur mon visage, déposant ma main sur sa joue, pour venir l’embrasser, la jeune femme me connaissait assez pour savoir que je n’allais pas tarder à quitter son appartement. « Tu es sur que tu ne veux pas rester encore un peu ? » En temps normal je n’aurais pas refusé de savourer quelques minutes de plus en sa compagnie, mais j’avais promis à Erin de la rejoindre assez tôt, on avait une soirée de prévu un peu plus tard dans la soirée, et la dernière fois je l’avais quelque peu, oublié, je ne pouvais pas me permettre de lui faire ce coup là une seconde fois. « Non pas aujourd’hui, je suis attendu. » J’étais venu lui répondre, en me levant du canapé, afin de venir attraper mon boxer que j’enfilais juste avant mon jean. En l’espace de quelques minutes, je me retrouvais habillé ma veste en cuir à la main, je venais déposer un baisé sur la joue de la jeune femme avant de quitter les lieux et de me retrouver dans les rues de Chicago.

Je tournais mon visage à gauche comme à droite, je me rappelais, ma merveilleuse idée, d’être venu à pied jusqu’ici, m’étant ma veste sur mes épaules, je plongeais mes mains dans les poches de mon pantalon, en marchant vers le quartier de West Side que je rejoignais assez rapidement. Je devenais assez intrigué en voyant une patrouille de police passer devant moi, gyrophare et sirène enclenché, ce n’était pas spécialement bon signe, je prenais leur direction, en tournant à l’angle de la rue, je remarquais plusieurs voiture de police et une ambulance qui visiblement ne provenait pas de la caserne où je travaillais, en m’approchant des lieux, je voyais les deux ambulanciers s’occuper d’un homme et d’une femme, demandant un vain l’arrivé d’une seconde ambulance. Pas bien loin de moi, ce trouvais un homme, qui semblait lui aussi touché, je sortais mes mains des poches, en m’approchant de l’ambulance, en me retrouvant bloqué par un policier je reprenais la parole. « Lieutenant Ellis, de la caserne 51. » Je ne pensais pas vraiment que ça allait marcher, mais ce fut le cas, fort heureusement pour moi, j’attrapais dans l’ambulance, une trousse, avant de venir rejoindre le jeune homme, m’accroupissant devant lui, je déposais mon regard dans sa direction avant de reprendre la parole. « Bonjour, je suis Michael, je vais regarder votre blessure. »  

Devant le jeune homme, j’étais venu me présenter, une habitude que j’avais lors des interventions, discuter avec la victime quand j’en avais le temps, en agissant en même temps, permettre à la personne de ce changer les idées, par moment la calmer, tout dépend la situation. Rapidement j’apprenais son prénom, Charly, je ne savais absolument pas ce qui c’était passé dans cette rue, mais ce qui était sûr, c’était que cet homme avait besoin de soin, et en le voyant soulever son tee-shirt je confirmais le fond de mes pensées. Le plus intelligent était de le faire monter dans une ambulance et l’emmener à l’hôpital, mais la seconde ne semblait pas arriver rapidement. J’ouvrais la trousse de secours, sortant plusieurs compresses, un désinfectant en main je venais l’appliquer sur la blessure, avant de déposer les compresses dessus, essayant d’arrêter au maximum les saignements, ma main gauche restait appuyée sur la plaie, je me doutais que je ne faisais pas que du bien à cet homme, mais visiblement son regard était perdu dans le vide. Plusieurs policiers passaient derrière mon dos, l’enquête commençait désormais pour eux. En reposant mon regard sur les compresses, je venais les retirer, en voyant le sang continuer à couler, je venais en prendre d’autre, pour les remplacer, avant de venir reposer ma main dessus et appuyer pour faire en sorte d’arrêter les saignement, mon regard venait ce diriger vers Charly lorsqu’il venait me parler à nouveau, je ne pouvais m’empêcher d’afficher un léger sourire aux coins des lèvres avant de reprendre la parole.
« Je suis pompier. »
Je cherchais souvent à mettre en confiance les gens, pendant ce genre de situation, mais j’étais capable aussi en une fraction de seconde de faire retomber une partie du stress en essayant d’être le plus sincère possible avec les gens. Mon regard naviguait entre le visage du jeune homme et la blessure, avant de reprendre la parole une nouvelle fois.
« Ma meilleure amie est ambulancière, j’ai appris les gestes de premiers secours avec elle. »

Charly était en train de lancer la conversation, d’un côté ce n’était pas plus mal, ça allait surement lui permettre de penser un peu moins à la douleur que j’étais en train de lui faire en voulant le soigner. A ses paroles je n’avais pas pu m’empêcher d’afficher un sourire sur mon visage, ses paroles étaient assez étranges, mais en même temps je ne connaissais pas le début de ce qu’il venait de se passer, arrivant à la fin. De ma main de libre, je venais sortir de nouvelles compresses où je mettais dessus un désinfectant, en même temps que je venais lui répondre, le regard dirigeait sur ce que j’étais en train de faire.
« C’est bien la première fois qu’on me dit ça. Vous avez tort, certaines ambulancières sont très jolies ! »
Je préférais rajouter le certaines, je ne connaissais pas toutes les ambulancières de la ville, mais celle de la caserne où je travaillais était bien loin d’être moche, et puis les deux qui faisait partie de la même garde que la mienne était ma meilleure amie et colocataire, et l’autre une amie confidente que je connaissais depuis de longues années également. Un policier venait nous rejoindre pour parler à Charly, les laissant dans leurs discussion, je retirais les compresses qui était sur la blessure du jeune homme pour mettre celle qui avait du désinfectant appuyant une nouvelle fois ma main dessus, les saignements étaient en train de s’arrêter. En écoutant la réponse de Charly au policier, mon regard venait ce déposé sur les deux hommes, depuis qu’il était arrivé, la situation était devenue tendu, et très nerveuse, une fois l’agent partie je regardais à nouveau le jeune homme.
« Il y a un problème ? »

A la réponse de Charly, je venais agrandir le sourire que j’avais sur mon visage, je ne serais pas celui qui allait venir le contredire, je n’ai jamais caché le fait qu’une femme peut ressortir beaucoup plus de charme lorsqu’elle porte un uniforme, qu’un homme, je ne pouvais pas nier ce fait là. De le voir calmer et plutôt détendu me rassurait, c’était vraiment la première fois que je me retrouvais à soigner une personne en étant pas en service et encore moins sans ma meilleure amie pour me guider dans mes mouvements.

« Ca je suis tout à fait d’accords avec toi, c’est pour ça que ce n’est pas facile de résister. »

Dans le fond j’aurais préféré que ce policier ne vienne pas nous voir, depuis qu’il avait parlé à Charly, celui-ci était nerveux et plutôt en colère, tournant mon regard sur le côté pour regarder l’agent, je venais le déposer à nouveau sur le jeune homme quand il était venu me répondre. Voilà qui expliquait pourquoi il était calme, et que je n’avais pas ce besoin de peser mes mots pour le rassurer du mieux que je le pouvais.

« Ne faites pas attention à lui, je n’ai aucune idée de ce qu’il s’est passé exactement, mais d’après ce que j’ai cru comprendre vous avez sauvé la vie à cette femme. Il y a très peu de personne capable de le faire, ancien flic ou pas… »

Charly qui il y a encore quelques minutes était un parfait inconnu pour moi, était en train de m’expliquer qu’il faisait partie de SWAT par le passé, ce n’était pas le genre d’unité que j’avais l’habitude de croiser dans ma vie privée comme dans ma vie de pompier. Cela dit je n’étais pas totalement d’accords avec ce qu’il me disait, le mérité il l’avait, il avait agis sans posséder le même matériel que lorsqu’il était en service, beaucoup de pompiers ont le courage de rentrer dans des bâtiments en feux, mais combien d’entre eux le feraient sans avoir le matériel et l’équipement avec eux ?

« Rare sont les personnes capables de risquer leurs vies pour des inconnus. »

Si pour lui son geste était normal, pour moi il ne l’était pas, et ce qu’il avait fait, ça serait bien que beaucoup plus d’habitant de la ville soit capable de le faire dans la limite du raisonnable, comme il le disait cette femme aurait pu être violé ou tué sans son intervention. En le voyant me parler à nouveau, je tournais mon regard sur le côté pour y voir la jeune femme dans l’ambulance.

« Elle est en état de choc mais ça va lui passer. Cette femme a eu beaucoup de chose que vous passiez par là. »

Je baissais mon regard au niveau de sa blessure, retirant ma main avant de prendre les compresses, la blessure n’était pas des plus jolies je devais bien l’avouer, mais les saignements avait stoppé pour le moment, je craignais surtout qu’au moindre mouvement sa reprenne, après tout je n’étais pas ambulancier, je me fiais à ce qu’Erin m’avait appris.

« Les saignements ce sont arrêté, mais il vaudrait mieux que vous fassiez vérifier ça par un médecin pour être sûr qu’il n’y est pas d’infection. »

Sur ce coup-là il n’avait pas tort, pour faire ce genre de métier il fallait avoir une part de folie en nous, aimer prendre le risque de perdre sa vie pour venir en aide à des civils innocent. La conversation était venu sur l’état de santé de la jeune femme, j’étais venu tourner mon regard vers elle, mise à part l’état de choc de là où je me trouvais, je ne voyais aucun blessure apparente, et puis si tel était le cas ils seraient déjà en route pour l’hôpital, dès qu’il y avait une blessure grave l’équipe de l’ambulance ne perdait pas de temps pour quitter les lieux sans plus attendre.

« Rassurez-vous, dans quelques jours elle ira mieux. »

Il allait falloir à cette jeune femme le temps de réaliser ce qui lui était arrivé, pour le moment tout devait se bousculer dans sa tête, certaine personne dans ce genre de situation parfois oublié même une partie des évènements qu’il y avait eu, et la mémoire reviendrait doucement avec le temps. Charly semblait bien catégorique quand il me disait vouloir attendre pour aller chez le médecin, mon regard dirigé vers lui je venais hocher la tête positivement avant de remettre le nez dans la trousse de secours pour venir sortir les dernières compresses que je plaçais sur la blessure, attrapant du sparadrap pour venir les tenir, reprenant la parole en même temps.

« Je ne peux pas vous obliger d’aller à l’hôpital, ni moi, ni les ambulanciers. Je vous ai fait un pansement, j’espère qu’il va tenir, si jamais vous avez mal, ou que ça recommence à saigner, aller vraiment voir un médecin. »

Je venais de terminer le pansement et je ne pouvais rien faire de plus pour Charly, je n’avais pas les mêmes compétences qu’un médecin ou un ambulancier, j’espérais sincèrement que si la blessure s’infectait ou recommençait à saigner il se rendrait à l’hôpital ou chez un médecin. Je baissais mon regard vers la trousse de secours, que je venais ranger avant de la refermer, attrapant dans l’autre main les compresses que j’avais utilisé.

« C’est normal. »

Je me relevais, pour venir rejoindre l’ambulance qui était toujours sur place, lui remettant son matériel avant de venir jeter les compresses usagé ainsi que les gants que je portais sur moi. Un des ambulanciers étaient venu à ma rencontre pour savoir comment allait la jeune homme, mon regard ce tournait vers lui, avant de venir annoncer qu’il refusait d’aller à l’hôpital et que pour le moment les saignements de sa blessure avait cessé, serrant la main de celui-ci je revenais vers Charly reprenant la parole à nouveau.

« J’ai parlé avec l’équipe des secours, ils sont au courant que tu ne souhaites pas aller à l’hôpital. »

Ce jour de repos, ressemblait sur certains points à une journée de travail, mais je ne regrettais pas d’être venu aider Charly, je ne le connaissais que très peu, mais il me semblait vraiment être quelqu’un de bien, bon malgré qu’il aurait été préférable d’aller à l’hôpital pour sa blessure, mais je comprenais son choix de ne pas vouloir s’y rendre. Ma présence ici était désormais terminé, je n’avais plus de raison de rester, je n’allais rien pouvoir apporter de plus, maintenant c’était à la police de faire son boulot, je venais serrer la main du jeune homme, écoutant par la même occasion sa proposition d’aller boire une bière, je ne pouvais pas m’empêcher d’afficher un sourire sur mon visage.

« Je suis d’accords pour une bière. »

Posant ma main dans la poche de mon jean j’attrapais mon téléphone, pour venir envoyer un message à Erin, et la prévenir que j’aurais un petit peu de retard, en lui expliquant brièvement ce qu’il c’était passé, avant de le remettre à nouveau dans ma poche, je relevais mon regard vers Charly, avant de reprendre la parole un sourire aux lèvres.

« Il y a un bar pas bien loin d’ici. »