Behind the computer

décembre 87 • « Votre fille est magnifique, madame Cohen. » L’infirmière sourit à la jeune maman et repris Trishia dans ces bras. Cela faisait à peine quelques minutes que la petite était née. La jeune maman sourit et souria à l’infirmière puis regarda son mari ;« C’est vrai qu’elle est magnifique. Elle me ressemble… » Malgré un dur accouchement, le jeune femme se mit à rire et son mari l’imita. « Je te l’accorde, elle est magnifique. Tout comme toi ma chérie. Repose-toi maintenant. Je vais aller faire un petit tour et me prendre un café. » Il embrassa sa femme sur le front et quitta la chambre pour se dégourdir un peu les jambes, mais surtout pour aller se chercher un bon café tout frais tout chaud […] Entre temps, une jeune femme inconnue déguisée en infirmière se promena dans la nurserie afin de regarder et s’occuper des nouveaux nés. Elle entra et se promena à travers les berceaux. Elle ne regardait que les filles. Elle consulta les informations de chacun et en sélectionna une. Trishia Cohen. Elle la prit dans ses bras, la cajola puis la reposa dans son berceau afin qu’elle dorme un peu. Pendant ce temps, elle quitta la nurserie pour ne revenir que quelques minutes plus tard afin de dire à sa « collègue » que les parents voulaient la revoir. Sa collègue hausse des épaules et retourna à sa paperasse. La jeune femme en profita donc pour sortir de la nurserie pour se diriger, non pas vers la chambre de madame Cohen, mais vers l’ascenseur. À l’intérieur son complice l’attendait…Après avoir pris une petite marche et un peu bon café chaud, monsieur Cohen retourna vers sa chambre. Pendant le trajet, l’infirmière Lowell, celle qui s’était occupé de Trishia depuis la naissance l’interpella. « Monsieur Cohen, vous n’êtes pas avec votre femme et votre fille ? » Monsieur Cohen regarda l’infirmière sans vraiment comprendre ce qu’elle lui disait. Voyant l’incompréhension du jeune père, l’infirmière poursuivis ; « Ma collègue est venir prendre votre fille disant que vous vouliez la voir ? » Monsieur Cohen fit signe que ce n’était pas le cas. S’inquiétant de la situation, le jeune père et l’infirmière se dirigea vers la chambre, mais en arrivant, ils ne virent que madame Cohen en train de dormir. Ils échangèrent alors un regard horrifié et se dirigèrent vers la nurserie. En arrivant, ils ne trouvèrent qu’une place vide à la place du berceau de la petite Cohen. L’infirmière se dirigea alors vers le bureau de la chef des infirmières pour lui demander si elle n’était pas au courant. Cette dernière secoua la tête en disant qu’elle n’était pas au courant. Elle appela alors les agents de sécurité afin de vérifier les caméras de surveillance. Avec l’infirmière Lowell et monsieur Cohen, elle se dirigea vers le bureau de la sécurité. En regardant les caméras, ils eurent la mauvaise surprise de voir une jeune couple sortir d’un ascenseur moins d’heure auparavant, avec un bébé naissant dans les bras. Sans plus attendre, l’infirmière sauta sur le téléphone du bureau et téléphona au service de police afin de signaler l’enlèvement du nouveau-né. […] Malheureusement, après une seule journée, l’alerte AMBER fut déclaré et tous les policiers et autres agents des services publics furent en alerte recherchant un jeune couple. Leurs photos furent distribuées partout dans la ville ainsi que le pays, malgré la mauvaise qualité. Tout le monde participait à la recherche. Des annonces à la télévision passaient régulièrement, des affiches avaient été installées un peu partout dans la région, mais même avec tout ça, le nouveau-né ne fut jamais retrouvé.
juin 2003 • « COMMENT OSE-TU NOUS FAIRE ÇA. NOUS QUI T’AVONS ÉLEVÉ COMME SI TU ÉTAIS NOTRE PROPRE FILLE ! » Lorsqu’il me répliqua ça, alors que je lui avait claqué la porte au nez, je ne fus pas le moindre du monde choquée par cette révélation. J’avais découvert il y a quelques années maintenant que je n’étais pas leur fille biologique. En fait, j’avais été kidnappée si je me fiais au site que j’avais découvert en faisant un projet. Sur le coup, je m’étais dit que ce n’était pas moi, que ça n’avait pas de sens, etc. Même que les dates de naissance ne correspondaient pas. Seulement en fouillant dans les affaires de mes parents alors qu’ils étaient de sortie, j’avais découvert la vérité. Après ça, j’avais décidé de leur mener la vie dure. J’avais commencé à boire, malgré mon jeune âge, fumer, même si je détestais ça au plus haut point et j’avais même tenté la drogue quelque fois, mais sans plus. J’avais commencé à sortir avec un garçon que mes parents n’aimaient pas du tout puis sans m’y attendre, je tombai enceinte de lui. Par contre, ce n’est pas pour cette raison que mon « père » me hurlait dessus. Toute manière, j’étais déjà rendu à sept mois de grossesse. Je m’installai sur mon lit, car j’avais mal au dos. Puis mon père défonça la porte. Je me leva d’un bond et répliqua ; « ON T’A JAMAIS DIT QU’IL FAUT FRAPPER AVANT D’ENTRER. ET SI J’AVAIS ÉTÉ EN SOUS-VÊT… » Je n’eut même pas le temps de finir ma phrase que mon « père» me gifla au point où je tomba sur mon lit. Je me frotta la joue à cause de la douleur. Je tentai de répondre à mon père, mais il continua à me ruer de coup à me disant qu’il ne m’avait jamais élevé de cette manière. Il disait pleins de choses, mais je n’étais plus apte à entendre ce qu’il me disait. Couché sur mon lit, j’étais sur le point de perdre connaissance, mais avant de partir dans le néant, je vis ma « mère » dans le cadre de porte, les bras croisée. Je tentai de tendre mon bras vers elle, mais mon « père » m’attrapa de nouveau. C’est alors que je perdis connaissance. […] C’est seulement quelques jours plus tard que je me réveillai à l’hôpital. Comment avais-je atterrir ici ? Je tentai d’ouvrir les yeux et de bouger un peu, mais quelqu’un me retenait. Sur le coup, je me débâtis avant d’entendre une voix douce me murmurer à l’oreille ; « Ne t’inquiète pas, tu es en lieu sûr maintenant. Ils ne te feront plus jamais de mal. Ils ne te toucheront plus jamais… » Même si je voyais à peine la personne, juste sa voix me rassura et je me rendormi aussitôt. Puis, quelques heures plus tard, enfin à ma connaissance, on me réveilla doucement. On me laissa le temps d’ajuster ma vision avant de commencer à me parler. Je regardai autour de moi et vis deux policiers. L’un d’eux était près de la porte, alors que l’autre était près de mon lit. Il me sourit gentiment. « Bonjour Billie… comment te sens tu ? » Je tressailli lorsqu’il prononça mon nom. Ce n’était pas le mien. Tout du moins, j’avais la sensation que ce n’était pas le mien. « Je ne suis pas Billie. Je ne veux pas de ce nom. Ce n’est pas le mien... » Je continua de dire ces mots jusqu’au moment où le policier acquiesça. « Comment veux-tu qu’on te nomme ? » Je regardai autour de moi et vit l’infirmière qui s’occupait de moi. Je regardai son badge et vit son prénom. « Nora… L’infirmière me sourit puis quitta la pièce pour nous laisser seule. « Très bien Nora… Te souviens-tu de ce qui s’est passé ? » Je le regarda puis observa mon corps. Pourquoi je me sentais vide au niveau du ventre. Où se trouvait mon bébé. Je commençai à m’affoler, mais le policier me calma. « Ne t’inquiète pas, elle va bien. Ils ont dû la sortir, car tu étais trop mal en point. Ils avaient peur pour sa vie. Une infirmière amènera ton bébé dès que l’on aura fini. » Je me détendis sur mon lit et écouta ce que le policier avait à me dire. Il me raconta comment je m’étais retrouver ici, comment un voisin avec entendu des cris, etc. Il avait appelé la police et ces derniers m’avaient trouvé inconsciente et surtout en sang sur mon lit. Sans hésiter, ils avaient mis aux arrêts mes « parents ». Il me raconta aussi qu’ils n’auraient plus jamais le droit de m’approcher. Il me demanda alors ce qui s’était passé avant ça. Ce que j’arrivais à me souvenir. Je tentai de retrouver mes souvenirs puis lui raconta tout depuis le début. La découverte du site, de la fiche d’adoption et acte de naissance, etc. Il se tourna alors vers son collègue et sans un mot, il quitta la chambre. Je le vis passer un coup de fil qui durant que quelque minute puis il revint dans la chambre. Il confirma alors tout ce que je venais de dire. Des policiers avaient dû fouiller la maison. « Rien n’est confirmé pour l’instant, mais il se pourrait que tu sois cet enfant du site internet. Tout correspond. La couleur des yeux, la couleur de cheveux, si on se fie à tes racines bien sûr, j’ai une femme, donc je connais ça et aussi l’âge qu’elle aurait aujourd’hui. Il faudra seulement faire des analyses. » Je le regarda apeuré. Je ne voulais pas être cette fille. Après tant d’année, les parents avaient dû perdre espoir et croire leur fille morte. J’avais gâché ma vie, je ne voulais pas les revoir, pas dans cet état. Je voulais être en santé, bien installée, etc. […] Après l’aveu du policier Halstead, on me fit passer plusieurs examens. Heureusement, comme je ne voulais pas entrer en contact avec ma famille, ils avaient gardé dans les banques de données, l’ADN de mes parents biologique. Les résultats furent positifs. J’étais bel et bien cette petite Trishia Cohen qui avait été kidnappée alors qu’elle n’avait qu’un jour. Après quelques jours à l’hôpital, je pu enfin quitter avec mon bébé. Je n’avais nulle part où aller. On tenta de me trouver une famille d’accueil, mais en voyant ma détresse, le policier Halstead avec l’accord de sa femme accepta de m’héberger durant un temps.
mats 2015 • Ça fera bientôt douze ans que je vis avec la famille Halstead. En fait, après mon séjour à l’hôpital, ils mon recueillis le temps qu’on me trouve une bonne famille d’accueil. Seulement, voyant que je m’entendais bien avec le reste de la famille, car oui, ils avaient déjà une fils de deux ans ma cadette, ils m’ont proposé de m’adopter officiellement. Bien que les démarches furent très compliquées, le juge à accepter notre demande. J’ignore pourquoi, mais j’étais contente que ce soit le cas. J’avais déjà une chambre pour ma fille et pour moi, car oui j’avais pu la garder comme j’avais une vie stable. Elle avait aujourd’hui douze ans et je travaillais au commissariat de police de la ville. Grâce à mon nouveau « père » même si je continuais de l’appeler par son prénom, j’avais décidé d’aller dans cette branche. Je ne voulais pas que d’autres vivent ce que j’avais vécue. Je voulais retrouver des enfants kidnappés, prévenir les actes criminels, etc. En fait, je voulais mettre derrière les barreaux les criminels. Même si, enfant je n’étais pas du genre à aimer les héros, en être un aujourd’hui me donnais de la force et du courage. Quand je pouvais voir le visage soulagé des parents, ça me faisait du bien. « Nora... La terre appelle la lune… » Je me redressa en sursautant et regarda Theo. Il se trouvait qu’à quelques centimètres de mon visage. Je reculai un peu pour mieux le regarder. Theo et moi, on avait une relation un peu étrange. On était partenaire depuis mes débuts dans l’équipe et comme on avait vécue beaucoup d’événement on s’était beaucoup rapproché. « Tu disais ? » Je regardai Theo et tenta de remettre mes idées en place. « Je te demandais si tu voulais aller prendre un verre avec moi et le reste de l’équipe. C’est ma tournée. » On venait de résoudre une affaire et comme on avait réussi, c’était un peu une tradition d’aller fêter ça. « J’aimerais bien, mais je pense que je vais rentrer. Je ne me sens pas très bien… je pense que j’ai besoin de sommeil. » C’était à moitié vrai. Je ne me sentais pas bien, mais ce n’était pas vraiment à cause du manque de sommeil. Plutôt parce que depuis quelque semaines, je mangeais pour deux. J’étais enceinte de quelques semaines, donc je ne pouvais pas boire de l’alcool, mais je ne voulais pas le dire à l’équipe et encore moins à Theo. Il y a quelques semaines, on avait fêté l’anniversaire d’un collègue et on s’était lâchés dans l’alcool. On avait quelques choses de congé, donc autant en profiter. Après avoir bien bus, on était rentré en taxi à son appartement et puis les choses ont vite dégénérés. On avait commencé à s’embrasser et puis on avait fini dans le même lit. Le lendemain matin, je m’étais réveillée avant lui. Sans attendre, j’avais pris mes vêtements et j’étais partie en vitesse. Quand on s’est revu quelques jours après, il m’avait demandé si quelques choses s’était passé et j’avais dit que non. On s’était seulement embrasser et je m’étais endormi sur le divan. « Ne me fait pas ce coup-là, Halstead ! Tu dois venir ! » Je me leva de ma chaise et pris mon sac. « La prochaine fois c’est moi qui paye la tournée ! » Je quittai le bureau en ne regardant par par-dessus mon épaule. Après cette journée, je fus distante. Je ne savais pas comment lui dire. On est très différent. À la base, il est du genre à changer de copine comme il change de sous-vêtement. Comment lui dire que je suis enceinte de lui. On n’a pas ce genre de relation. Bon d’accord, la nuit qu’on a passé ensemble me fait douter, car si je me souviens bien, c’est lui qui à commencer. Est-il amoureux de moi, ou c’était seulement parce qu’il était trop ivre pour contrôler ses envie. Je ne sais pas du tout quoi faire. Pour l’instant seul ma demi-sœur est au courant, mais je doute qu’une de mes collègues le soit également. Espérons, qu’elle le gardera pour lui.