En arrivant devant le steak house, Katherine venait couper le contact de sa voiture, mon regard tournait dans sa direction quand elle était venu me parler, je ne répondais rien sortant du véhicule, en fermant la portière derrière moi je venais attraper mon téléphone, pour envoyer un message à Erin. « Je risque de rentrer tard ce soir, finalement j’accepte te proposition de me garder le petit. Je te remercie. » Appuyant sur envoyer avant de le ranger dans la poche de mon jean, je levais mon regard en direction de la jeune policière un sourire aux lèvres, un peu plus tôt dans ma journée ma meilleure amie m’avait proposé de garder mon fils pour me permettre de sortir et me changer les idées, sur le coup j’avais refusé ne pensant rien fait mais là les choses avaient changés. « Rassurez-vous, je suis du genre à aimer les bonnes choses. » J’étais venu répondre à sa remarque pour savoir si j’étais végétarien ou non, et je m’amusais à la déformer en une phrase accompagné d’un double sens, je ne la connaissais pas tant que cela, mais j’avais fort à penser que ce petit jeu du chat et de la souris allait durer surement toute la soirée, moi qui aimait jouer, à mon avis, je risque de beaucoup aimer ce repas. En arrivant à la table où nous avait installé le serveur, je venais déposer ma veste sur la chaise avant de m’assoir face à la jeune policière, commandant une bière à mon tour, je déposais mon regards sur elle, je ne savais pas pourquoi, ni même comment, mais depuis les deux explosions elle était la seule personne avec ma meilleure à réussir à me faire garder le sourire aussi longtemps sur mon visage. Lorsque Katherine venait me demander si elle pouvait m’appeler par mon prénom, je venais rire légèrement, c’était bien la première fois que quelqu’un me demandait cela, d’habitude les gens ne se faisaient pas prier pour le faire directement. « Je préfère, lieutenant, ça fait trop… Sérieux à mon gout ! » Et ce soir, en sa compagnie je n’avais aucune envie d’être sérieux, Katherine me permettait de me changer les idées, de ne pas penser à mon frère, et à tous les évènements qu’il y avait eu ses derniers temps, je voulais en profiter un maximum, et puis comment repenser à toute cette tristesse en étant en compagnie d’une femme aussi magnifique qu’elle ? Le serveur était revenu à notre table pour nous déposer les deux bières et les menus, le remerciant je venais prendre mon verre en main le levant vers la jeune policière en reprenant la parole. « A la magnifique policière à qui je dois ma liberté. »

Je ne savais pas trop ce qu’il y avait dans la tête de Katherine, si elle avait compris mon jeu et s’amusait pour le plaisir ou si elle suivait la drague que je faisais parce que j’avais réellement une chance avec la jeune policière ? C’était mon désavantage, j’étais pompier, pas policier et je n’avais reçu aucune formation pour essayer d’analyser les autres personnes et savoir rapidement ce qu’il pouvait y avoir dans leur tête via les paroles ou les comportements. Ce qui était sur c’était que l’on était d’accords pour s’appeler par nos prénoms, l’heure du travail était terminé et on laissait le lieutenant de côté, loin de ce restaurant et surtout de cette table, après avoir trinqué avec Katherine, je venais boire une première gorgée de ma bière, avant d’en avaler une seconde en même temps la jeune policière était venu reprendre la parole, mon regard ce déposait sur elle à nouveau, sa remarque était venu me faire sourire, je n’avais aucune idée de savoir si elle jouait simplement pour jouer ou si elle jouait tout en draguant sérieusement, ce qui était sur c’était que le lieutenant Croft était tout à fait le genre de femme à qui je ne pourrais jamais résister. « Si m’enfermer aurait été un crime, vous auriez dû être arrêté aussi pour m’avoir enfermé… Ça en fait des arrestations. » Déposant mon verre sur la table, j’attrapais le menu que le serveur nous avait apporté, je n’étais jamais venu manger dans ce restaurant, je prenais donc mon temps pour lire la totalité des plats qu’ils proposaient, après tout, je n’étais absolument pas pressé que cette soirée se termine. En écoutant Katherine reprendre la parole, je n’avais pas tout de suite remis mon regard sur elle, j’étais venu tourner la page du menu que j’avais dans les mains, à la fin de sa phrase, un sourire s’agrandissait sur mon visage, il était vrai que l’autre jour quand elle était venu pour me poser des questions, le chef de la brigade avait l’air de bien la connaitre, visiblement la jeune policière était déjà passé à de nombreuse reprise dans la caserne, et pourtant je ne l’avais jamais remarqué avant, c’était plutôt du gâchis de ce temps perdu, mais je comptais bien le rattraper, relevant mes yeux pour la regarder, je venais lui répondre. « Ça fait dix ans que je suis dans cette caserne… A croire que le chef, voulait éviter que l’on se rencontre. » Je n’étais pas le genre d’homme qui était connu pour être calme et qui savait ce tenir, surtout pas avec les femmes, si je devais faire le tour des filles avec qui j’étais sortis, il ne devait pas y avoir une seule d’entre elle qui n’avait pas été trompé, j’étais incapable de résister aux charmes d’une jolie femme, et je ne m’en cachais absolument pas, cela faisait partie de ma personnalité.

Il était clair que je ne m’imaginais pas une seule seconde travailler régulièrement en binôme avec le lieutenant Croft, je crois que nos supérieurs viendraient rapidement craquer, j’étais quelqu’un de professionnel, je connaissais mon boulot depuis que j’avais mis les pieds dans cette caserne pour la première fois, mais j’étais aussi un gros joueur, et si une personne l’était aussi, j’étais incapable de résister à l’envie de l’embêter, encore plus lorsqu’il s’agissait d’une fille qui me plaisait beaucoup. Je n’avais aucune idée de la façon dont les choses allaient ce passer tout au long de cette soirée, mais ce qui était sûr, c’était que je passais vraiment un bon moment en sa compagnie, elle était une des seules personnes capables de ne pas me faire penser à mon frère, oublier toute la souffrance que j’ai de ne plus l’avoir dans ma vie, la haine que j’ai envers moi-même de ne pas avoir été capable de prendre soin de lui et de le protéger comme je le lui avais toujours promis. Le serveur venait prendre notre commande, je laissais Katherine annoncer en première ce qu’elle souhaitait avant de demande un pavé de cœur de rumsteck avec comme la jeune policière un verre de vin rouge. Prenant ma bière dans ma main, je venais boire une nouvelle gorgée de ma boisson, en écoutant la question que venait me poser le lieutenant Croft, cela faisait partit de son métier, mais je devais bien admettre qu’elle savait poser les bonnes questions, c’était en revanche la seconde fois qu’elle m’annonçait avoir eu un passé similaire au mien et je devais avouer que ça m’intriguais beaucoup. « J’ai toujours voulu être pompier, mais j’ai pas mal déconné pendant mon adolescence. Mais j’ai eu la chance, d’avoir ma meilleure amie à mes côtés, pour m’aider à m’en sortir, et à me redonner envie de croire en mes rêves. » Il était vrai que sans Erin dans ma vie, je ne sais pas ce que je serais devenu, ce qui était sûr, c’était que je ne serais surement pas lieutenant de l’équipe des secours dans la caserne cinquante-et-un de la ville de Chicago, enfaite, je serais peut-être même déjà en prison depuis plusieurs années maintenant. « Et toi, qu’est-ce qui t’as permis de devenir policier ? » Cette soirée s’annonçait particulièrement intéressante, si au programme j’avais bien sûr prévu de la draguer à plusieurs reprises, ce qu’elle avait je me doutais bien grandement compris, c’était agréable de venir apprendre à ce connaitre l’un et l’autre, d’après ce que j’avais compris, on avait passé pas mal de temps à ce louper de peu au sein de la caserne, et il avait fallu, une personne de mon passé et un faux témoignage m’impliquant pour la rencontrer. Reposant mon verre sur la table, je relevais mon regard dans sa direction lorsqu’elle venait me poser une nouvelle question, il m’était impossible de venir décrocher le sourire que j’avais sur mon visage, pour la première fois depuis l’explosions des deux bombes j’étais vraiment bien et je ne faisais pas semblant de sourire. « Ce qui compte ce n’est pas la façon dont on s’y prend pour connaitre la vérité, mais justement de connaitre la vérité, sans toi je sais très bien que je ne serais pas dans ce restaurant à l’heure qu’il est. »

Cette soirée était l’occasion pour tous les deux d’apprendre à se connaitre, et on était en plein dedans, si je venais de lui expliquer comment j’avais réussi à passer de drogué à lieutenant pompier, c’était maintenant au tout de la jeune policière de m’expliquer les raisons de son passif douloureux, et de comment elle a réussi à s’en sortir pour entrer dans la police. Je découvrais par la même occasion qu’elle avait été adopté, et que c’était grâce à eux qu’elle avait pu s’en sortir, à travers son histoire finalement je revoyais la mienne, bon mes parents biologique n’étaient pas des drogués, et ce n’était pas à cause d’eux que j’avais commencé à me piquer, mais je les avais perdu tous les deux et sans les parents d’Erin qui avait accepté de m’héberger chez eux le temps dont j’avais besoin, jamais je n’aurais été l’homme que je suis aujourd’hui. J’écoutais avec attention tout ce que Katherine était en train de me dire sur elle, lorsqu’elle m’annonçait ne pas avoir les bonnes intentions pour devenir policier, venait m’intriguer, qu’est-ce que ses paroles voulaient dire exactement ? Et puis ma curiosité était bien présente aussi, j’allais lui poser la question, mais la jeune policière était venu reprendre la parole et répondre par la même occasion à ma question que je n’avais pas posé du coup. Je restais impressionné par sa façon de penser et de faire, à sa place, même si je m’étais rendu compte que cela ne servirait à rien, j’aurais tout de même fait mon possible pour faire tomber sa famille, bon j’étais du genre impulsif et avoir beaucoup de mal à passer au-dessus de ce genre d’histoire, j’avais énormément de mal à pardonner une fois que l’on m’avait fait souffrir bien que je n’en tombe pas au même point que Johnson qui était prêt à inventer de fausse preuve pour une rancœur du passé. « On a vécu les choses différemment, mais dans le fond on a presque le même parcours tous les deux. Je ne pensais pas un jour rencontrer quelqu’un avec un passé similaire au mien travailler comme pompier ou policier. » Un sourire aux lèvres, j’attrapais mon verre de bière pour venir boire les deux dernières gorgées qu’il me restait à l’intérieur, écoutant ce que la jeune policière avait à me dire, en reposant la verre sur la table, je ne pouvais pas m’empêcher de rire légèrement à sa remarque, elle venait de dire la vérité, si j’avais été en prison pour une erreur judiciaire, il était claire qu’aussi jolie qu’elle était, jamais je ne l’aurais invité au restaurant à ma sortie de prison, mais après le mal qu’elle c’était donné pour prouver mon innocence en plus du fait qu’elle soit magnifique, je ne pouvais pas simplement la remercier, sans lui payer un verre ou un repas, et surtout sans essayer de la draguer, ça ne serait pas moi sinon. « Pas vraiment effectivement, mais en même temps je ne suis pas sûr que tu aurais accepté de diner avec un mec que tu as arrêté et mis en prison. » Le serveur revenait prêt de notre table, les assiettes en mains il venait déposer celle de Katherine puis la mienne face à nous, en nous annonçant que les deux verres de vins arrivaient, je le remerciais, tournant ensuite mon visage vers la jeune policière. « Bon appétit. »

Dans la journée lorsque Katherine m’avait permis de voir de loin qui était l’homme qui témoignait contre moi, m’avait donné envie de lui casser la gueule de faire en sorte de pourrir ma vie à cause d’une rancœur du passé surtout en sachant que c’était parce que j’avais couché avec sa femme, mais maintenant, si je le pouvais j’irai le voir, et je le remercierais pour ce qu’il a fait pour moi, parce que grâce à lui j’ai rencontré la jeune policière, et que sans son intervention et son faux témoignage jamais je n’aurais eu l’occasion de l’inviter à diner. Finalement les choses étaient plutôt bien faite, bon si ça n’avait pas été le lieutenant Croft qui avait pris les choses en mains qui n’aurait pas cherché à connaitre la vérité en ne s’arrêtant pas uniquement sur mon casier judiciaire, je ne serais pas là non plus, mais par chance ça avait été elle, qui avait cette enquête entre ses mains. Après l’arrivée du serveur pour nous déposer nos assiettes, j’affichais un sourire à la jeune policière avant de commencer à manger, je n’avais jamais eu l’occasion de venir manger dans ce restaurant mais ce n’était pas la dernière fois que je viendrais ça c’était sûr. Pendant le repas qui dura à peu près une vingtaine de minutes j’avais apprécié les conversations que j’avais échangé avec Katherine, on avait plus parlé de tout et de rien, mais ça m’avait permis de la connaitre un peu mieux, déposant mes couverts sur la table après avoir fini mon assiette, je venais attraper mon verre de vin afin de boire la fin de mon verre, en écoutant ce que me demandait la jeune policière à sa question je n’avais pas pu m’empêcher de venir rire en venant déposer mon verre en face de moi avant de reprendre la parole. « Non, je n’ai personne dans ma vie… Hum j’ai envoyé un message à Erin, ma meilleure amie, pour lui dire que j’acceptais sa demande de s’occuper de… » Je marquais une pause de quelques secondes, c’était la première fois depuis que j’avais appris que j’étais papa, que j’apprenais à connaitre une femme, qui me plaisait beaucoup, et jamais je ne m’étais imaginer le dire en draguant, c’était assez étrange comme situation. « De s’occuper de mon fils. »

C’était la première fois que je me retrouvais dans ce genre de situation, c’était assez étrange de ce retrouver père célibataire je n’en avais pas l’habitude, j’avais toujours refusé l’idée d’être un jour papa, premièrement parce que je n’en avais absolument pas envie, et ensuite parce que je ne me sentais pas capable d’assumer ce rôle-là, comment un homme impulsif, qui aime séduire les femmes et qui n’arrive pas à rester fidèle à l’une d’elles pouvait réussir en tant que père ? C’était tellement impossible à mes yeux, mais pourtant maintenant, ce petit était là, et je n’avais pas d’autre choix que de l’assumer et essayer d’être le meilleur exemple possible pour lui. J’appréhendais un peu la réaction que pourrait avoir Katherine, si j’avais eu ce même petit jeu de séduction avec une femme et que dans la conversation j’apprenais qu’elle était maman, je serais le premier à mettre un peu de distance, mais je voyais la jeune policière afficher un sourire en coin avant de me demander quel âge il avait, une fois encore elle venait me surprendre et pourtant en bien, je passais ma main sur mon visage, frottant brièvement mes doigts contre ma joue.  « Il a trois mois.   » Je venais prendre mon verre en main afin de venir terminer les deux dernières gorgées restante, mon histoire était un peu étrange avec la mère de mon fils, j’étais resté fidèle à moi-même en étant allé voir ailleurs, et comme bien souvent je lui avais dit la vérité, pendant plusieurs mois cette femmes est sortie de ma vie sans me redonner la moindre nouvelle, et le jour des deux explosions, lorsque je revenais à la caserne après avoir perdu mon frère, elle était là, m’attendant avec ce petit dans les bras, qu’elle me laissait, paniquant totalement de ne pas réussir à s’en occuper correctement avant de disparaitre. Le lieutenant Croft était venu commander deux nouveaux verres, je ne venais pas détourner mon regard du sien, un sourire sur mon visage, je n’avais pas pu m’empêcher de rire légèrement à sa remarque.  « C’est surtout moi qui l’ai laissé partir. Je n’étais déjà pas très sérieux quand j’avais dix-huit ans sur ce côté-là et ça n’a absolument pas changé avec le temps. » Je prenais surement un gros risque en venant dire ceci, il était vrai que ce genre de discours ne jouait pas souvent en la faveur de la personne qui le disait, mais après tout pourquoi je mentirais ? Je ne me suis jamais caché sur mon côté séducteur et tout mon entourage de la brigade me connait, je ne suis pas le genre de personne à chercher une relation sérieuse, où tout est beau tout est rose, les contes de fées n’avaient jamais été pour moi. Le serveur revenait pour déposer les deux verres de vins à notre table, le remerciant je venais reposer mon regard sur Katherine, avant de reprendre la parole à nouveau. « Et toi, tu as quelqu’un dans ta vie ? »

Ca me faisait sourire de voir que Katherine avait eu la même réaction que moi à la question qui n’avait pas été dit de la même façon, mais qui au final voulait dire la même chose, quand je lui demandais si elle avait quelqu’un dans sa vie. C’était assez marrant de me rendre compte à force de parler avec elle qu’en plus de notre passé qui était dans les grandes lignes le même, on était aussi très peu différent sur le point sentimentale. Je comprenais totalement son point de vue, rare était les personnes qui acceptaient de vivre avec une personne qui prend autant de risque dans son boulot, mais aussi les gardes qui pouvaient varier d’un jour à l’autre, les heures de nuits également, sans compter les heures supplémentaires lorsque comme le jour du vingt-six Mars il y a des évènements importants dans la ville on pouvait être appelé d’urgence, jour de repos ou pas jour de repos. « Rare sont les personnes qui le supporte sans rien dire. » Pour travailler dans la police ou dans une caserne de pompier il fallait vraiment aimer et vivre son boulot comme une véritable passion, parce qu’il peut venir par moment vous gâcher des bons moments de la vie. Je me rappelle que l’ancien chef de la brigade quand je suis arrivé en tant que stagiaire disait toujours que dans ce genre d’emploi les relations amoureuses étaient interdites au sein d’une même équipe, mais que si on ne trouvait pas quelqu’un du même milieu que nous, toutes histoires étaient voués à l’échec, avec le recul je me dis qu’il n’avait pas totalement tort. Entre le ton de sa voix, son regard qui ne quittait pas le mien et sa remarque je ne pouvais pas m’empêcher de venir rigoler à sa remarque, comme je la comprenais, du compliqué on en vivait toutes les journées au travail, comment en passant la porte de notre domicile on pouvait encore avoir envie d’une histoire compliqué et bien prise de tête ? « En même temps pourquoi vouloir quelque chose de compliqué quand on peut avoir quelque chose de simple ? » Un sourire venait s’afficher sur mon visage, il était vrai qu’à mes yeux il était préférable de vivre une histoire on va dire sans sentiments pour rester poli plutôt qu’une histoire de couple où le cœur s’en mêle et où généralement ça ne tourne pas à la vie toute belle et toute rose.

Cette femme me plaisais vraiment de plus en plus, elle était visiblement autant joueuse que moi et ça me faisais vraiment plaisir, si dès le début de la soirée j’avais bien pensé que ça allait être un jour du chat et de la souris, plus les choses évoluaient et plus cela se confirmait sans le moindre doute. Katherine allait pousser le vice jusqu’au bout comme j’étais capable de le faire et j’adorais cette idée, et je n’avais qu’une envie, voir comment allait continuer ce petit tête à tête, bien intéressant pour ma part, lorsqu’elle me proposait d’aller rejoindre un bar et de laisser notre place aux personnes qui attendaient leurs tours pour pouvoir manger, je prenais mon verre de vin en main pour le boire et plusieurs gorgées et venir le terminer. « Disons que les bars m’aiment bien, mais je te préviens, je ne prendrais pas qu’une seule bière. » Si Katherine était le genre de femme à ne boire que très peu d’alcool, après le repas je me doute qu’elle m’aurait proposé de nous rendre dans un bar, mais j’avais envie de savoir jusqu’où dans ce petit jeu elle était prête à aller. Lorsque le serveur arrivait pour nous apporter l’addition, je venais sortir mon portefeuille de la poche de mon jean pour venir lui régler le repas, après tout je l’avais invité je n’allais pas la laisser payer à ma place, prenant ma veste que je venais remettre sur mes épaules, je sortais du restaurant en compagnie de la jeune policière, une fois à l’extérieur elle était venu reprendre la parole, mon regard tourné dans sa direction, je ne pouvais pas m’empêcher d’afficher un large sourire sur mon visage, il était claire qu’on allait pas s’arrêter à deux ou trois verres dans ce bar, et il valait mieux pour nous ne pas reprendre la volant avant demain matin. « Tu as raison, c’est plus raisonnable. » On avait commencé à marcher pour nous rendre vers l’établissement dont elle m’avait parlé, je venais déposer ma main dans son dos avant de venir la remonter et la poser sur son épaule, oui j’avais envie de voir comment la jeune policière réagirait, comment les choses pouvaient évoluer, est-ce qu’elle allait rentrer dans mon jeu ou pas, il y avait tellement de chose que j’avais envie de savoir que je n’hésiterais pas à faire ce qu’il faut pour avoir mes réponses. En arrivant devant le bar, je venais ouvrir la porte pour la laisser entrer avant de suivre le pas, en arrivant à une table où on venait s’assoir, une serveuse arrivait pour prendre notre commande. « Bonsoir, je vais prendre un verre de scotch, et toi tu veux quoi Katherine ? »

Katherine était surprenante et plus la soirée passait et plus j’avais envie de continuer ce petit jeu avec elle, pousser le vice encore un peu plus, après tout on ne se connait pas beaucoup, voir même quasiment pas, il y a quelques heures encore je faisais toujours partis de ses suspects principaux pour une de ses enquêtes et pourtant elle n’avait rien dit lorsque j’étais venu déposer ma main dans son dos puis sur son épaule, mieux encore, la jeune policière avait passé la sienne autour de ma taille. Entre les regards que j’échangeais avec elle et certains de mes gestes ou de mes mots il était plutôt facile de comprendre que la jeune policière me plaisait, je n’étais pas vraiment du genre à ne pas m’en cacher et de voir qu’elle rentrait dans ce petit jeu, rajoutais encore ce petit quelque chose qui ne me donnait absolument pas envie de m’arrêter. « Tu as raison Kate… Et puis on est assez sérieux dans notre boulot pour encore l’être ce soir. » La serveuse revenait à notre table avec sur son plateau le rhum/coke de la jeune policière, ainsi que mon verre de scotch, et en plus les deux shooter de téquila, retirant ma veste en attendant pour venir la déposer à côté de moi, en reposant mon regard sur Katherine, elle venait me tendre un des verres, le prenant en main je le levais vers le sien, en la voyant trinquer aux nouvelles rencontres j’affichais un large sourire sur mon visage, je n’étais pas contre cette idée et je n’avais pas besoin de le dire pour me faire comprendre, apportant la téquila à ma bouche je venais le boire cul-sec reposant le verre sur la table juste après. Voilà qui remettait bien en forme et qui annonçait surtout la suite de la soirée, et quelque chose me disait que j’allais en garder des très très bons souvenirs. Je n’avais pas le temps de reprendre la parole que Katherine était venu me poser une nouvelle question, si elle avait cherché la subtilité pour savoir si j’avais quelqu’un dans ma vie tout à l’heure, cette fois-ci elle posait directement la question, ce qui venait me faire rire avant de lui répondre. « Parce que sans toi de la salle d’interrogatoire je serais passé à la cellule de prison. » Je marquais une pause, attrapant mon verre, que je venais boire, j’avais fait un peu exprès de lui répondre ceci sans rajouter autre chose, je prenais mon temps pour profiter de ma boisson, une fois terminé, je reposais mon regards sur la jeune policière avant d’enchainer. « Mais si je t’ai invité c’est avant tout parce que je te trouve très belle et que tu me plais. »

Je n’avais pas pris beaucoup de risque en venant lui avouer que je la trouvais belle et qu’elle me plaisait, bon certes je ne lui avais pas précisé, qu’elle me plaisait dans le sens où je ne dirais pas non à deux ou trois nuit avec elle et pas dans le sens où je me voyais faire ma vie à ses côtés, mais après tout ce qu’elle avait appris sur moi, entre les raisons du faux témoignage de Johnson, ce que je lui avais dit sur le fait que j’avais laissé filer la mère de mon fils en étant pas très fidèle aux femmes, je me doutais bien que je n’avais pas besoin de rajouter ses quelques mots pour qu’elle vienne le comprendre, une fois en dehors du boulot, ce qui m’importait le plus c’était mon fils et ma meilleure amie, et je n’avais qu’une règle d’or, profiter au maximum de la vie, après tout je n’en ai qu’une et je ne veux rien regretter plus tard. Gardant mon verres de scotch dans ma main, mon regard ne quittait pas la jeune policière, mon sourire venait s’agrandir au fur et à mesure de la réponse qu’elle était venu me répondre, après tous les doubles sens qu’il y avait eu dans nos conversation, et le fait qu’elle n’avait rien dit quand j’avais déposé ma main dans son dos, je me doutais que c’était réciproque, mais les apparences étaient par moment trompeuse et j’en avais maintenant la confirmation/ « Effectivement ça tombe plutôt bien… Finalement j’aurais presque envie de remercier Johnson, sans lui je ne t’aurais sans doute pas rencontré. » Pendant que je parlais, Katherine était venu commander deux autres shooter de téquila, cette fois-ci c’était sûr, on allait vraiment rentrer à pied, hors de question de reprendre la voiture en sortant de l’établissement. Avant que les deux boissons arrivent, je venais boire deux gorgées de mon verre de scotch que je reposais sur la table au moment où la serveuse revenait à notre table avec notre commande. Mon regard était venu ce déposer sur l’un des shooter qu’elle avait apporté vers moi, en posant ma main sur le verre, je relevais mes yeux vers Katherine au moment où non mais étaient venus ce frôler, le sourire qui était sur mon visage ne venait plus ce décoller et ce n’était pas ses paroles qui viendrait l’effacer. « A mon avis, on doit avoir la même résistance à l’alcool. » Après avoir fini de parler de venait boire cul-sec la tequila qui était dans le verre, je n’avais jamais fait de soirée avec la jeune policière, mais vu sa façon d’agir et les commandes qu’elle passait sur l’alcool, j’avais cette sensation que l’on avait ce point commun sur la quantité d’alcool que l’on pouvait boire dans une seule et même soirée. Reposant le verre sur la table, je remis mon regard sur elle avant de reprendre la parole sur un ton plus que joueur. « Et si on jouait un peu, pour pouvoir boire, il faut dire une chose à chaque fois de ce qui nous plais chez l’autre, si la personne pense que c’est une réponse recevable, alors le premier peu boire son verre… Ça te va ? »

Je n’avais pas douté une seule seconde que Katherine allait refuser cette idée de petit jeu entre nous, et sa remarque venait de me le confirmer, lorsqu’elle venait me faire signe de commencer, je déposais mon regard sur elle, gardant mon verre de scotch en main, j’allais reprendre la parole, mais la jeune policière venait me couper en soulevant un point important, on allait avoir besoin de plus d’alcool. « Oui je ne pense pas que l’on va avoir assez de ses deux verres. » En la voyant appeler la serveuse et s’occuper de commander, je venais plonger ma main dans la poche de ma veste pour sortir mon téléphone, je voulais avant d’être vraiment bourré regarder si Erin ne m’avait pas envoyé de message, histoire d’être bien rassuré qu’il n’y avait rien de mauvais concernant mon fils. En allumant l’écran je gardais mon sourire en ne voyant aucun appel ou aucun message de reçu, ce soir s’annonçait vraiment une soirée sans problème, enfin une, ça me faisait le plus grand bien, je ne savais pas comment Katherine le faisait mais elle était la première personne qui me permettait de ne pas penser une seule fois à mon petit frère. En rangeant mon téléphone et reposant mon regard sur la table et la jeune policière je remarquais la serveuse qui déposait la commande, je ne pouvais pas m’empêcher de rigoler en voyant les deux bouteilles, effectivement elle avait vu les choses en grand. Reposant ma main sur mon verre, je faisais mine de réfléchir à ce que j’allais dire à Katherine, mon regard lui ne la lâchais pas une seule seconde et mon sourire restait bien scotché sur mon visage, c’est après quelques secondes que je venais enfin reprendre la parole. « Ta détermination pour connaitre la vérité m’a vraiment plu. » Je préférais commencer de manière plutôt soft, ce n’était que le début de la soirée, enfin si je pouvais le dire ainsi, plutôt du jeu, et j’aimerais éviter de révéler trop rapidement toutes les raisons qui faisait que Katherine me plaisait. J’attrapais la bouteille de scotch pour venir remplir mon verre en attendant de voir avec elle si j’avais le droit de boire ou pas.

Je ne pouvais pas m’empêcher de venir rigoler à la remarque que Katherine était venu me faire, elle rentrait dans le jeu même lorsqu’elle devait me dire si j’avais le droit de venir boire ou pas, serrant mon verre dans ma main je venais en boire près de la moitié avant de le reposer sur la table. « A parce que cette réponse ne te convient pas ? » Un sourire aux lèvres je le laissais réfléchir laissant un instant de silence entre elle et moi, j’avais hâte d’entendre ce qu’elle allait me dire me concernant qui lui plaisait. En entendant ses paroles je venais rigoler, jouant au même jeu que moi, partant pour une première fois sur mon trait de caractère, il était vrai que je ne savais même pas moi-même pourquoi j’étais venu lui dire la vérité sur mon passé alors qu’elle ne me l’avait absolument pas demandé à ce moment-là, certaines choses étaient parfois inexplicable et cela en faisait partit. « Je n’ai rien à cacher… Mais vas-y tu peux boire. » A ce rythme-là on allait rapidement faire monter l’alcool, on avait déjà pas mal bu ce soir, mais depuis qu’on était arrivé dans le bar on les avait quelque peu rapidement enchainé. Je restais sans parler, mon regard ne quittait pas Katherine une seule seconde, je venais afficher un sourire joueur, avant de lâcher mon verre que je tenais et de tendre mon bras dans la direction de la jeune policière, venant prendre sa main dans la mienne, en plus de ce que j’allais lui dire, je cherchais en même temps ce petit contact physique, je venais retourner sa main pour passer mon pouce sur les traces du coup qu’elle avait donné à Johnson un peu plus tôt, reprenant la parole en même temps. « Ton impulsivité, peu importe si c’est contraire aux règles, tu laisses ta conscience te guider, rare sont les personnes qui n’ont pas peur des remontrances. »

Dans nos boulot être impulsif pouvait être à la fois payant et à la fois un choix complètement dangereux, rare était les personnes qui possédaient ce trait de caractère dans notre milieu professionnel, c’était aussi, bien souvent, une des raisons qui faisait que le chef de la brigade venait me faire des remontrances, mais jamais je ne m’étais dit que je trouverais une personne, dans le même style de caractère que moi, encore moins une femme, et il était vrai que ce côté-là m’attirait énormément. Je venais de ma main de lire prendre mon verre et l’apporter à mes lèvres pour venir boire une nouvelle gorgée, la jeune policière ne m’avait rien dit mais en l’entendant enchainer et me dire une nouvelle chose chez moi qui lui avait plu, je prenais ce silence pour un accord. Lorsque Katherine était venu parler de mon professionnalisme et de mon calme pour être resté dans la voiture, je faillis m’étouffer avec l’alcool que j’étais en train de boire, une fois passé je venais rigoler, je me revoyais encore dans la voiture ma main sur la poignet de la portière prêt à sortir si je voyais Johnson suivre la jeune femme. « Enfaite j’étais prêt à sortir de la voiture, si je ne l’ai pas fait c’est uniquement parce que Johnson a été suffisamment intelligent pour ne pas rendre le coup que tu lui avais donné quand tu étais dos à lui. » Je venais baisser mon regard vers nos deux mains qui étaient toujours l’une dans l’autre, le pouce de la jeune policière venait doucement caresser mes doigts, un sourire venait ce former sur mon visage, on avait commencé ce petit jeu de manière soft, plutôt gentille et je devais bien admettre, que j’avais quelque peu envie de pimenter cette soirée, et surtout en essayant de la surprendre en venant lui dire quelque chose à laquelle elle ne s’attendait pas tout de suite dans ce petit jeu. Serrant ma main dans la sienne, je faisais remonter mes yeux jusqu’à son visage, mon sourire ne me quittait pas une seule seconde, et après avoir laissé ce petit moment de silence entre nous malgré le bruit qu’il y avait dans le bar, je venais enfin reprendre la parole. « Ta bouche… Depuis que je t’ai rencontré j’ai très envie de t’embrasser. »